À Paris, la Galerie Dior et la Fondation Alaïa exposent ensemble

Publié le par Journal du Luxe

La Galerie Dior et la Fondation Alaïa donnent ces jours-ci le coup d'envoi d'une double exposition façonnée autour d'un héritage commun.

Une relation historique entre Azzedine Alaïa et Dior

Embauché pour quelques jours chez Dior en 1956 - un an avant la disparition du fondateur Christian Dior, Azzedine Alaïa s'acclimate aux ateliers de la Maison française. Fraîchement arrivé dans la capitale, le styliste - alors âgé d'une vingtaine d'années - s'enrichit de cette expérience : inspiré par les grandes marques de couture de l'époque, il y perfectionne ses techniques de confection et nourrit son style naissant, lui qui deviendra plus tard un véritable architecte de la mode, sculptant le corps des femmes comme personne.

Jusqu'à sa disparition en 2017, Azzedine Alaïa s'affichera comme un collectionneur discret, accumulant des milliers de pièces dont 600 issues des collections Dior. Parmi elles, des silhouettes imaginées par Christian Dior lui-même mais aussi par ses successeurs Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré ou encore John Galliano.

Une nouvelle exposition mode en deux temps

Afin de célébrer ce patrimoine exceptionnel, la Galerie Dior et la Fondation Azzedine Alaïa ont eu l'idée de concevoir une double exposition, chacune apportant son regard sur cette collection inédite.

Avenue Montaigne, la Galerie Dior ouvre le bal avec "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" présentée jusqu'au 3 mai 2026 et articulée autour d'une centaine de créations Dior issues des archives du designer.

©Adrien Dirand/Dior
©Adrien Dirand/Dior

À partir du 1er décembre, la Fondation Alaïa dévoilera à son tour "Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la couture". Cette nouvelle exposition mettra en scène 30 tenues Dior issues de la collection personnelle d'Alaïa et mises en perspective aux côtés de ses propres silhouettes afin d'ouvrir le dialogue quant à l'impact de ces inspirations sur son travail.

"Les modèles de Christian Dior témoignent de la quête incessante à laquelle Azzedine Alaïa s'était consacré sans relâche. À la recherche des mystères des robes et des structures délicates qui font tenir debout les jupons vaporeux, il a habilement assemblé les objets de ses rêves d'adolescent", explique Olivier Saillard, Directeur de la Fondation Azzedine Alaïa. Une double lecture, pour un patrimoine mode partagé.

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